Citation : Introduction et détail du matérielNous avons mentionné précédemment qu'il existait plusieurs types de sources lumineuses exploitables en aquariophilie. Nous allons les reprendre une à une, en détai...


Complément technique: l'éclairage (part 2)

Introduction et détail du matériel

rampe éclairage LED en aquarium

Nous avons mentionné précédemment qu'il existait plusieurs types de sources lumineuses exploitables en aquariophilie. Nous allons les reprendre une à une, en détaillant leurs avantages, leurs inconvénients et aussi leurs limites.



Les fluos

Les tubes fluorescent T8 (diamètre 26mm) constituent la source lumineuse la plus courante en aquariophilie. Elle est suffisante dans la plupart des cas et pour la plupart des besoins. De plus, il existe une grande gamme de tubes proposés par divers fabricants, balayant des températures de couleurs assez larges pour des IRC respectables. De plus, l'installation requise pour des tubes fluo T8 est assez peu couteuse et facile à mettre en place.



Il est encore important de noter ici que la puissance d'un tube fluo (T8 comme T5) est limitée par sa longueur. Par exemple, un bac de 80cm de façade pourra accueillir des tubes T8 de maximum 60 cm, qui ont une puissance de 18 watts. L'aquariophile qui voudra disposer de 50W dans son bac devra donc choisir entre une composition de 2 tubes de 60cm (36 watts) ou 3 tubes de 60cm (54 watts).



Les tailles les plus courantes sont les suivantes:

  • 28 cm --> 8W
  • 45 cm --> 15W
  • 60 cm --> 18W
  • 75 cm --> 25W
  • 90 cm --> 30W
  • 120 cm --> 36W
  • 150 cm --> 58W

Le montage d'un tube fluo se fait de la manière suivante:

schéma câblage

Pour placer un tube, l'aquariophile devra donc disposer du tube en question, d'un ballast, d'un starter, d'une paire de douilles étanches et des différents câbles nécessaires pour connecter les éléments ensemble.



Différents articles (comme celui-ci sur aquasquale.com) donnent une idée de la manière dont il faut s'y prendre pour réaliser soi-même une galerie adaptée à ses besoins.



Cependant, la limite de ces tubes est assez vite atteinte, lorsqu'on a un bac de gros volume, une hauteur d'eau supérieure à 60cm ou un gros besoin de puissance. La limite de la hauteur d'eau s'explique par le fait que la puissance des tubes est relativement faible et qu'une hauteur d'eau importante empêchera le flux lumineux d'atteindre le sol. Les plantes basses ou la la partie inférieure des plantes ne disposera donc pas de la luminosité nécessaire à son développement. C'est cette même puissance lumineuse qui explique les deux autres limites. Un gros bac nécessitera beaucoup de lumière, et la multiplication des installations fluos posera plus de problèmes qu'autre chose (consommation, chaleur, multiplication des ballasts, etc).



Les T8 sont donc réservés à de petits bacs, ou à des bacs nécessitant peu de lumière.

Les tubes T5 (diamètre de 16mm) fonctionnent sur le même principe que leurs cousins T8, sauf qu'ils coûtent plus chers, mais comparativement consomment moins, prennent moins de place et dégagent plus de lumière que les T8. Leurs limites sont identiques à celles des T8, même si un petit peu moins rapidement atteintes. De plus, il sont relativement difficile à trouver en commerces hors VPC.



Un dernier point avant de clore le chapitre des tubes fluos concernant la durée de vie des tubes. Même si le fabricant indique un nombre d'heures théorique, il est indispensable de changer les tubes tous les ans. En effet, l'usure est particulièrement importante et modifie le rendement des tubes. Si ces changements sont presque invisibles à l'oeil humain (quoi que, le scintillement d'un vieux tube provoque une fatigue de l'oeil incontestable), elle est autrement perceptible en aquarium, favorisant l'apparition d'algues, au détriment des plantes. Attention cependant à ne pas changer tous les tubes d'un coup.



Les lampes HQL

Les lampes HQL offrent un degré supplémentaire dans la puissance et la qualité de la lumière apportée au bac. Ces lampes à vapeur de mercure conviennent parfaitement à la pousse des plantes, mais nécessitent de fonctionner avec un bac ouvert, puisqu'elles se situent 30 cm au dessus de la surface de l'eau. Par contre, leur principal défaut résulte dans leur température de couleur qui tourne aux alentours des 4200K.



Exemple d'éclairage avec des lampes HQL:

photo lampe HQL

(www.ivanov.ch)



On remarque bien sur cette photo la température de couleur typique des HQL qui tourne vers le jaune.



Les lampes HQI

Ces lampes ont été depuis longtemps dépassées par les lampes HQI, qui sont le must en matière d'éclairage. Ce sont des lampes aux halogénures métalliques. Malgré le fait qu'elles impliquent elles aussi un aquarium ouvert, elles offrent des gammes de puissance beaucoup plus larges (de 70 à 1000 watts) et une température de couleur adéquate (6300K à 11500K). De plus, elles ont une très longue durée de vie, et leur puissance permet d'éclaire profondément et sur une longueur respectable. Pour exemple, une ampoule de 150W est parfaitement adaptée pour éclairer sur une longeur de 1 m et une profondeur de 70cm.



Exemple de spot HQI à suspendre:

éclairage HQI

(www.ivanov.ch)

Par contre, il faut bien que ces petites merveilles aient un inconvénient majeur, leur prix: un projecteur HQI de 70W coutera une centaine d'euros à l'aquariophile...



Si vous vous sentez l'âme d'un bricoleur fortuné, vous pourrez constituer vous-mêmes votre galerie HQI grâce à ces deux articles (article 1 et article 2)



Réflecteurs, puissance et durée d'éclairage

Dans tous les cas, il existe des réflecteurs adaptés aux différents modes d'éclairages. Ils ont souvent constitués d'une feuille d’aluminium qu'on fixe au-dessus de l'ampoule ou du tube, ce qui permet de rediriger les rayons émis vers le haut vers l'eau du bac. Il est important de noter que ces réflecteurs ne permettent pas d'augmenter la puissance lumineuse, mais de limiter la perte.



La suivante grosse question à se poser concerne la puissance dont on a besoin dans un bac. Plusieurs règles existent, la plus simple étant celle-ci:


  • 1 watt pour 1 litre d'eau - éclairage très intense
  • 1 watt pour 2 litres d'eau - éclairage intense
  • 1 watt pour 3 litres d'eau - éclairage moyen
  • 1 watt pour 4 litres d'eau - éclairage faible


Cette règle est suffisante dans beaucoup de cas, même si certains s'entendent sur le fait que la puissance ne doit pas être calculée sur base des watts (puissance électrique) d'une source lumineuse, mais sur base des lumens émis (puissance lumineuse).

Dans ce cas, il s'agit de compter selon cette règle:

  • plus de 40 lumens pour 1 litre d'eau - éclairage très intense
  • 30 à 40 lumens pour 1 litre d'eau - éclairage intense
  • 20 à 30 lumens pour 1 litre d'eau - éclairage moyen
  • moins de 20 pour 1 litre d'eau - éclairage faible


Enfin, il convient de parler de la durée d'éclairage. Il est important d'éclairer en continu pour préserver le cycle naturel du jour et de la nuit. Une durée d'éclairage comprise entre 9h et 12h par jour est adaptée à presque tous nos bacs. Petit détail concernant la durée, il ne sert à rien d'éclairer plus longtemps pour tenter de compenser un éclairage insuffisant.



Petit lien intéressant donnant une idée des rendus de certains types d'éclairage souvent utilisés.

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