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Maintenance des Discus sauvages, deuxième partie

Introduction dans l'aquarium des Discus sauvage



Après une quarantaine d'un mois environ (voir première partie), si tout s'est bien passé vos Discus sont prêts à plonger dans le grand bain et rejoindre leur bac définitif.
Plusieurs solutions s'offrent à vous quant à l'aménagement de leur nouvel habitat.

L'aquarium



Le bac doit atteindre au minimum un volume net de 350 litres pour un groupe de 5 à 6 poissons, il doit être haut (50 cm minimum) et offrir une surface de nage conséquente. Un aquarium standard comme le rio 400 de chez Juwel peut parfaitement convenir; il est haut (66 cm) et suffisamment long (151 cm). Bien entendu les autres marques conviennent également dans la mesure où elles réunissent les conditions citées plus haut. Les bacs sur mesure munis d'un décanteur ont ma préférence car le système de filtration n'est pas figé et peut être largement modulé par l'aquariophile.

Le bac "biotope"



C'est un bac muni d'une couche de sable et d'un enchevêtrement de racines, sans plantes, avec des feuilles de Cattapa jonchant le sol, qui reconstitue le biotope "type Igarape" du Discus sauvage.L'inconvénient vient essentiellement de l'absence de végétation aquatique qui dans un bac planté, réduit le taux de nitrates et lutte contre la prolifération des algues.

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photo prise par racineboy



Le bac nu



Comme son nom l'indique c'est un bac sans décor (à part quelques racines et objets en terre cuite)et sans sable qui ne contient que de l'eau et qui en principe est garni d'un poster de fond. Ce type d'aquarium est parfait pour maintenir une hygiène rigoureuse mais son esthétique s'en trouve quelque peu malmené.

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Le bac planté



C'est le bac traditionnel avec plantes, racines, roches, sol nutritif, sable, etc. A mon avis le plus beau (ce n'est que mon avis). La végétation est choisie en fonction du continent "Amérique du Sud" ou non.

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On peut également délimiter 2 zones: une zone "abris" constituée de racines et une zone d'évolution plantée. Personnellement c'est cette option que j'ai choisie car les Discus peuvent ainsi se réfugier sous les racines dès qu'ils éprouvent la moindre peur (un peu comme dans leur milieu naturel).

La filtration



Elle doit être efficace et contrairement aux idées reçues d'un débit assez puissant, j'utilise une pompe de 2000 l/h (ou deux pompes de 1000 l/h) pour un bac d'environ 350 l réels sans que les Discus soient perturbés. Pour cela il est nécessaire de "casser" le rejet de l'eau en le dirigeant sur un obstacle type vitre frontale quand l'eau est rejetée dans le sens de la longueur, voire sur un élément du décor comme la partie supérieure des racines par exemple.
Tous les filtres extérieurs, ainsi que les bacs internes ou externes de décantation sont exploitables dans la mesure où l'on peut adjoindre aux masses filtrantes traditionnelles (céramiques, perlons, mousses, etc) de la tourbe pour acidifier l'eau, environ 920 g pour 300 litres d'eau reminéralisée aux sels Preis. On obtient ainsi un pH avoisinant 6 (voir paragraphe "l'eau").

Le chauffage



Il est constitué d'un thermoplongeur classique dont la puissance est d'environ un watt par litre, il est réglé sur 29°. les Discus sont des poissons qui supportent très bien la chaleur ce qui permet, en maintenant celle-ci élevée, d'éradiquer certains germes ne résistant pas l'eau chaude (thermothérapie).

L'éclairage



Il n'a pas vraiment d'importance sauf pour les bacs plantés. On lit souvent que l'éclairage doit être faible ou tamisé alors que les Discus supportent sans problème 6 x 36 watts dans un bac de 180 cm x 50 cm x 50 cm (c'est le cas chez moi).

L'eau



Elle doit être douce et acide et se rapprocher de celle du milieu où ont été prélevés vos poissons, pour cela plusieurs solutions s'offrent à vous:

- l'eau du robinet quand celle-ci est douce ce qui n'est pas vraiment le cas en France.
- l'eau osmosée coupée à l'eau de conduite pour en réduire la dureté.
- l'eau osmosée reminéralisée aux sels minéraux (type sels Preis Discus par exemple) qui permet d'obtenir une eau idéale très douce: GH= 4 et KH= 1.

Dans tous les cas l'eau ainsi obtenue doit être ensuite filtrée sur tourbe comme écrit plus haut pour obtenir un pH aux alentours de 6, pH convenant aux espèces aequifasciatus axelrodi et haraldi, les Symphysodon tarzoo et discus (heckel) demandant une eau plus acide.

Les changements d'eau



Ils doivent être de l'ordre d'environ 20 à 30% du volume net du bac par semaine pour éviter une concentration trop importantes de nitrates.
L'eau est préparée selon la technique évoquée dans le paragraphe "L'acclimatation, l'arrivée dans nos bacs" de la partie 1 (classification, origine et acclimatation), que ce soit de l'eau osmosée coupée à l'eau de conduite ou de l'eau osmosée reminéralisée aux sels minéraux.

Les autres habitants du bac



Il faut choisir des poissons issus d'un biotope approchant celui de vos Discus:

- les Callichthyidae comme les Corydoras ont une place de choix dans la mesure où ils sont choisis pour leur tolérance à la chaleur, le Corydoras sterbai est parfait.

lien sur les Corydoras et leurs besoins

- les Cichlidae de type Apistogramma et autres Cichlidae nains d'Amérique du Sud peuvent également cohabiter avec les Discus, choisissez de préférence des poissons identiques aux phénotypes sauvages. Il est particulièrement pénible de regarder l'association Discus sauvages et Apistogramma agassizi "red fire".

- les Characidaes quand ils sont de taille suffisante pour échapper à la prédation des Discus.

- les Loricariidae d'eau chaude comme les Hypancistrus, Peckoltia, Baryancistrus, etc.

Cette liste est loin d'être exhaustive.

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Baryancistrus xanthellus



La nourriture



Elle doit être variée et parfaitement saine surtout en ce qui concerne le congelé. Évitez les vers de vase et artémias congelés à moins d'être sûr de leur provenance (attention à la rupture de la chaîne du froid), préférez ces mêmes nourritures mais vivantes.
Les granulés de type Grana Discus, Prima Discus etc sont également à retenir pour alimenter correctement vos poissons.
Enfin la "pâtée maison", chacun possède la sienne, est un vrai régal pour les Symphysodon. La mienne est composée de:

- 200 gr de filets de cabillaud cru
- 200 gr de moules cuites décoquillées
- 200 gr de crevettes cuites étêtées et décortiquées
- 200 gr d'épinards pochés
- 200 gr de coeur de boeuf
- 3 oeufs
- 1 banane
- de la spiruline (au pif)
- du Prima Discus (au pif également)

On peut ajouter quelques gouttes de vitamines (Atvitol de JBL par exemple) une fois la pâtée décongelée et prête à être distribuée.

Ces aliments sont frais, mixés ensemble et déposés sous forme de plaques au congélateur. Il est fortemment conseillé de distribuer la pâtée dans les six mois suivants sa confection car, passé ce délai, les éléments nutritifs commencent à se dégrader.
L'intégration de granulés sous forme de Prima Discus aide les sauvages à s'habituer à la nourriture sèche qu'ils n'ont jamais vue et qu'ils dédaignent généralement au début de leur captivité.
Trois distributions par jour de ces différents aliments semblent un bon compromis pour la croissance des poissons.

Les maladies



Je n'ai pas rencontrer les problèmes habituels évoqués chez les Discus: Hexamita ou parasitose des intestins.

Par contre je suis resté impuissant devant:

- les arrêts cardiaques qui vous terrassent un Discus en quelques minutes; il est en pleine forme le soir et mort le lendemain matin.
- une tumeur développée sur l'anus qui m'a conduit, hélas, à l'euthanasie du poisson touché dans le but d'abbréger ses souffrances.

La maladie apparemment la plus répendue chez les sauvages est les vers des branchies (dactylogyrus) qui se soigne très bien en bac hôpital à l'aide de produits comme le Gyrodol de JBL par exemple.

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Tumeur à l'anus inévitablement fatale



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Poisson atteint par les vers des branchies



En conclusion, la bonne maintenance des Discus sauvage



En réunissant l'ensemble des critères et paramètres cités plus haut vous aurez l'inégalable plaisir de voir évoluer vos poissons et d'observer leur comportement encore sauvage.

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Quand ils sont stressés les Discus se réfugient sous les racines



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Ils quittent progressivement la sécurité de leur refuge



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Les poissons finissent par s'approprier petit à petit la totalité du bac



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