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Ethiopie : Hauts Plateaux d'Abyssinie, Biotope en images, récit de voyage et collecte d'une espèce locale.

Du 4 au 12 avril, je suis partie en randonnée équestre dans les hauts plateaux d'Abyssinie en Éthiopie.

J'en ai profité pour faire des photos des biotopes aquatiques que j'ai pu voir sur place et j'ai également collecté une espèce locale de poisson lors de mon dernier jour de randonnée.

Du 4 au 12 avril, je suis partie en randonnée équestre dans les hauts plateaux d'Abyssinie en Éthiopie. J'en ai profité pour faire des photos des biotopes aquatiques que j'ai pu voir sur place et j'ai également collecté une espèce locale de poisson lors de mon dernier jour de randonnée.

Je peux vous dire qu'une occidentale, en vêtements d'équitation, sortant une épuisette de sa sacoche de selle et se mettant les pieds dans l'eau comme un échassier pour sortir quelques poissons d'un vif coup d'épuisette et repartir à cheval ensuite : ça a fait sensation ! Aussi bien auprès de mes compagnons de voyage (pas du tout aquariophiles) que des éthiopiens qui ne sont pas vraiment des amateurs de pêche d'après ce que j'ai pu entendre dire et vérifier sur place. C'est un fait peu surprenant en ce qui concerne les hauts plateaux que nous avons traversés ; en effet, la plupart des rivières qui sinuent à travers les hauts plateaux sont ce que l'on peut appeler des coulis. des rivières formées par les pluies et dont le lit et le tracé est très changeant ainsi que la profondeur. Cela ne se prête que peu à de grosses espèces de poissons, mais il y a néanmoins beaucoup de vie. Bien loin de l'idée d'une Éthiopie desséchée, j'ai pu découvrir une Éthiopie aux milles aspects, aux nombreux paysages vallonnés ou escarpés, où les caprins et les ovins ainsi que les chevaux et les ânes paissent en semi-liberté, cernés par des oies d'Égypte ou d'endémiques oies aux ailes bleues qui ne sont absolument pas farouches car les éthiopiens ne les consomment pas. On voit de nombreux oiseaux : des pic bœufs, aux merles superbes, des milans, des ibis (wattled ibis) endémiques, des aigrettes, des gobes mouches, des martin-pêcheurs, des vautours en passant par les inséparables et des corbeaux qui se parent d'un plastron blanc. Près des escarpements, on voit des singes Gélada qui s'apprêtent à passer la nuit aux gorges de Debre Libanos. La nuit est rythmée par le chant des hyènes, et parfois par celui des croyants à l'approche de la fête d'Osana. Les gens nous accueillent avec curiosité et gentillesse et accueillent les clichés avec gaieté, fiers et heureux de voir nos clichés et flattés par notre intérêt. Lorsque l'eau n'est pas pollué, c'est malheureusement arrivé en de rares endroits... Elle grouille de vie, il ne m'a pas été donné depuis longtemps de voir autant de libellules, de dytiques et autres insectes... et surprise ! même lorsque la végétation aquatique se fait rare, on finit par apercevoir pleins de petits poissons qui nagent en se cachant entre les galets : il suffit juste d'un peu de patience. J'ai ainsi pu voir des petits poissons, qui ressemblaient fort à des otocinclus dans une petite rivière non loin d'une cascade, qui s'ébattaient au milieu de galets dans une eau un peu verte avec une végétation variée sur les berges... et j'ai pêché un petit poisson, juvénile très jeune, en témoigne son voile, qui a été identifié par l'ami ninos, aquariophile, comme un kneria auriculata. Je ne suis malheureusement pas parvenue à conserver ces poissons plus de quelques jours en vie à mon retour en France, ils étaient vraisemblablement parasités et fort maigres... Voici donc, pour ceux qui veulent apprécier les clichés,

Tout d'abord, un schéma succinct et imprécis de mon itinéraire et du lieu de collecte : http://www.peckyshifrit.com/ethiopie/itineraire.jpg

des biotopes variées et quelques occupants croisés en chemin : (regardez bien on voit des poissons, les fameux poissons à ventouses du coin) et d'autres

et enfin, le lieu où j'ai collecté des poissons, il s'agit d'un cours d'eau dans les plaines de Solulta :

pas de photo de moi avec l'épuisette à la main pour l'instant, mais ça ne saurait tarder, l'un de mes compagnons de voyage m'a pris en photo...

deux petits clichés avec mon partenaire : Béka, un cheval de race éthiopienne (mélange de lipizzan et de sang arabe et de chevaux locaux)

et voici donc, les pitis poissons collectés :

lieu de collecte : Ethiopie, plaines de Solulta
paramètres mesurés à partir de l'eau du sac de transport à l'arrivée 24 h plus tard :
pH 7,05
µ 202
température de l'eau non connue, mais il s'agissait d'une plutôt fraîche avec une forte amplitude jour / nuit compte tenu du fait que le soleil tape fort durant la journée et qu'il a pu faire plus de 20°C et que la nuit il faisait entre sans doute entre 0 et 5°C.

voili voilou :)

La discussion se poursuit ICI, si vous souhaitez poser des questions.

Commentaires

1. Le 22 mai, 2009, 11:17 par sideley

MErci de ton reportage, c'est formidable tout simplement.